4 joueurs de la Guinée Bissau qui ont marqué l’histoire

Au cours des dernières années, le football de la Guinée Bissau commence à s’affirmer et s’imposer en Afrique. La Guinée-Bissau, longtemps considérée comme un petit pays de football est désormais au rendez-vous des grands évènements sur le continent.

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Le pays brillait avant surtout par sa discrétion. Elle a attendu 1992 pour s’engager dans les qualifications de la CAN (édition 1994), sans toujours faire preuve de régularité. Elle a parfois renoncé au dernier moment ou en cours de route, et il lui est même arrivé d’être exclu des éliminatoires par la Confédération africaine de football.

Néanmoins, la Guinée-Bissau a connu de grands joueurs. Voici donc 4 joueurs bissau-guinéens qui ont marqué l’histoire.

José Luis Mendes Lopes, dit Zezinho

José Luís Mendes Lopes, plus connu sous le nom de Zezinho, est un des joueurs clés de cette surprenante sélection de la Guinée-Bissau, qui s’est qualifiée pour la première fois pour la Coupe d’Afrique des nations en 2017.

Tout au long de la CAN 2017, la CAF a décernera au meilleur joueur de chaque match, un trophée. C’est ainsi que José Luis Mendes Lopes a été primé « Homme du match » à l’issue de la rencontre d’ouverture du tournoi. Capitaine de la Guinée Bissau, Zezinho a été déterminant dans le précieux point obtenu par les Djurtus devant le Gabon (1-1).

Né à Bissau, il arrive à l’aube de ses 16 ans au Sporting Portugal, l’un des meilleurs clubs formateurs au monde. Toutefois, il n’arrive pas à s’y imposer et il y boucle son aventure après la saison 2015-2016, disputant 29 matches et marquant deux buts avec l’équipe B. Durant l’été 2016, il finit par partir définitivement et s’envole vers l’équipe grecque de Levadiakos.

Bocundji Cá

Au cours des dernières années, les footballeurs bissau-guinéens se sont affirmés en Europe, leur permettant de s’imposer en Afrique. Et le précurseur est Bocundji Cá.

Débarqué en France depuis son pays sans passer quelques années au Portugal, Bocundji Cá est un cas isolé, car malgré l’indépendance actée en 1974, les liens reliant la Guinée-Bissau à son ex-puissance coloniale sont restés très forts.

Bocundji Cá a passé toute sa carrière professionnelle en France, jouant pour des équipes telles que Nantes, Tours, Nancy, Stade de Reims, Châteauroux et Bastia, et a participé à 20 sélections pour l’équipe nationale de Guinée-Bissau.

António Moreira dit Pacheco

António Moreira, plus connu sous le nom de « Pacheco » en l’honneur d’un ancien footballeur du Sporting, est ancien joueur de l’UDIB (União Desportiva Internacional de Bissau).

Avant la lutte pour l’indépendance, le milieu de terrain droit se battait, à l’époque, pour sa place dans le onze avec João Bernardo Vieira, plus tard connu sous le nom de « Nino », électricien de formation, qui dans les années 60 rejoindra le PAIGC dans la lutte armée pour l’indépendance du pays et, plus tard, gouvernera le pays pendant plus de deux décennies.

Comme Nino, beaucoup ont échangé le ballon contre des armes à cette époque et leurs maisons à Bissau contre une guérilla dans la brousse. Ce n’était pas le cas de Pacheco, ancien international  bissau-guinéen. Il a suivi les bouleversements historiques et politiques de la Guinée-Bissau avec un ballon de football à ses pieds.

Círo José da Costa

Círo José da Costa a fait vibrer les fans du sport roi sur les pelouses et les terrains de la Guinée-Bissau.

Né en Guinée-Bissau, il a grandi dans l’équipe Bolama/Bijagós, puis il a déménagé dans la capitale, où il a joué pour le Sporting Clube de Guinée-Bissau.

Círo Mon di Caroca, comme le surnommaient ses fans, a quitté le Sporting de Bissau alors qu’il était à l’époque le meilleur joueur guinéen et s’est rendu au Portugal, afin de tenter sa chance en Europe.

Au Portugal, il était dans les juniors du Sport Lisboa et du Benfica, puis il est allé au SC Farense. Il a également eu des séjours à Penafiel, Juventude et Lusitano. Círo fut le meilleur joueur du Portugal en 1987. Il a terminé sa carrière de footballeur aux Açores, où il vit depuis les années 90.

Círo José da Costa vit actuellement de la musique, mais il ne néglige pas l’opportunité de retourner un jour en Guinée-Bissau pour se consacrer à la gestion sportive.